L’institut de recherche sur le cancer de Moncton déniche des talents grâce à des subventions salariales pour les étudiants

woman working on spectrometerVous ne serez pas surpris d’apprendre que l’Institut atlantique de recherche sur le cancer (IARC) mène des activités de recherche et de développement liées au cancer. Cela saute assez facilement aux yeux, il n’y a qu’à voir le nom de l’Institut. Pourquoi, alors, est-ce que cet article sur l’expérience de l’organisme de Moncton, au Nouveau-Brunswick, avec le Programme de stages pratiques pour étudiants (PSPE) de BioTalent Canada commence par une citation se rapportant plutôt à la géologie?

« Après deux ans de participation au PSPE, nous sommes ravis d’annoncer que nous avons découvert au moins une véritable perle », indique David Barnett, chercheur à l’IARC.

Bien entendu, M. Barnett ne fait pas référence à une perle au sens littéral, mais plutôt à EmmaRae Murphy, participante au PSPE de l’IARC. EmmaRae, qui est originaire du village de Petiticodiac, au Nouveau-Brunswick, est récemment diplômée de l’Université Mount Allison. Elle a obtenu un baccalauréat ès sciences dans un programme spécialisé en chimie et une mineure en biochimie.

Selon M. Barnett, EmmaRae est appelée à avoir une incidence considérable sur le plan scientifique, pendant de nombreuses années à venir. EmmaRae, quant à elle, se sent privilégiée d’avoir participé au PSPE et d’avoir été stagiaire à l’IARC.

« Le PSPE m’a donné l’occasion de faire l’expérience du travail en laboratoire dans un contexte professionnel, indique-t-elle. Le fait de pouvoir travailler avec quelqu’un comme Dave, qui est si bien informé dans le domaine de la chimie analytique, m’a permis de mieux connaître le travail et de savoir à quoi m’attendre tout au long de ma carrière. »

L’importance du recrutement dans le Canada atlantique

L’objectif général de l’IARC est de mieux comprendre et détecter le cancer. L’institut s’efforce de développer les outils analytiques dont d’autres ont besoin pour poursuivre des objectifs collectifs à l’échelle mondiale. Un élément majeur du succès de l’IARC, et du secteur de la recherche sur le cancer dans son ensemble, est sa capacité à trouver, à recruter et à former des professionnels de la recherche hautement qualifiés pour assurer la poursuite de cet important travail.

Cela est encore plus important dans le Canada atlantique. Selon le récent aperçu sur la recherche par BioTalent Canada, Liens universitaires : Examiner les liens qui relient les diplômés en STIM à leur école, 70 % des diplômés de la région de l’Atlantique travaillaient encore dans la région trois ans après l’obtention de leur diplôme. À titre de référence, ce chiffre se compare aux 92 % de l’ouest du Canada et des territoires, aux 90 % de l’Ontario et aux 92 % du Québec.

Il se trouve que M. Barnett est l’exemple d’un Canadien de l’Atlantique qui a étudié au Nouveau-Brunswick et qui a déménagé à Ottawa après avoir obtenu son diplôme. Cependant, il a fini par retourner dans le Canada atlantique.

« La société pour laquelle je travaillais a été vendue et relocalisée en Californie, explique M. Barnett. Après avoir refusé la possibilité de déménager dans cet État, j’ai eu la chance de trouver une occasion de retourner dans ma province natale, à l’Institut atlantique de recherche sur le cancer, où mes recherches peuvent prospérer depuis septembre 2007 ».

À titre d’organisme à but non lucratif, l’IARC s’appuie sur des programmes comme le PSPE (et les fonds qui l’accompagnent) pour attirer de jeunes esprits talentueux comme EmmaRae. Cela contribue à établir rapidement une relation et à augmenter les chances que la personne reste dans la région.

« Le PSPE offre un mécanisme crucial qui s’avère essentiel pour notre institut, et qui consiste à mobiliser de nouveaux professionnels de la recherche prometteurs, indique M. Barnett. Nous pensons que les jeunes apportent souvent une curiosité, une énergie et un enthousiasme renouvelés à notre organisation. Souvent, le plus grand effet indirect de la participation et de la formation des jeunes chercheurs est, ironiquement, la croissance et le perfectionnement du scientifique chevronné ».

Les participants au PSPE à l’IARC sont d’abord employés à la recherche pendant qu’ils apprennent les processus de planification méticuleux de l’IARC. Or, ultimement, ils sont chargés de concevoir de nouvelles expériences au fur et à mesure de la progression de leurs travaux.

EmmaRae travaille comme assistante de recherche dans le laboratoire de spectrométrie de masse de l’IARC, où l’accent est mis sur l’élaboration d’outils et de méthodes analytiques nécessaires au diagnostic, au traitement et au suivi du cancer.

« Je pense que l’expérience que j’ai acquise à l’IARC a eu une énorme incidence sur ma carrière universitaire et professionnelle, indique EmmaRae. L’une des réalisations les plus remarquables a été la possibilité de publier un article confirmé, et quelques autres sont en cours de préparation. C’est une chose à laquelle je ne m’attendais pas ».

Parmi les autres réalisations notables des participants au PSPE à l’IARC, on peut citer :

  • un changement fondamental dans la façon dont l’IARC effectue des essais chimiques quantitatifs par chromatographie liquide et spectrométrie de masse;
  • La mise au point d’une méthode multiplexée en ligne pour l’optimisation des essais chimiques enzymatiques et des réactions de dérivé.
  • Les essais, la caractérisation et la conception itérative de nouveaux prototypes pour l’analyse chimique instrumentale.

« Le soutien financier de BioTalent Canada a permis de raccourcir considérablement les délais pour la réalisation de ces projets, et les compétences de nos recrues en ont assuré le succès », explique M. Barnett.

Le processus est rapide et efficace

BioTalent Canada accorde une grande importance à la fluidité du processus pour les employeurs et les participants qui présentent une demande au PSPE. M. Barnett collabore avec BioTalent Canada depuis quelques années et n’a connu que des expériences positives.

« Le processus d’embauche et de recrutement est simple et adapté aux besoins de notre organisation, indique M. Barnett. Nous reconnaissons que chaque personne est unique en ce qui concerne les compétences, les intérêts, l’attitude et l’éthique de travail. Le PSPE offre un forum à faible risque pour évaluer ces caractéristiques dans l’environnement de travail ».

EmmaRae a connu une expérience tout aussi positive auprès de l’équipe de BioTalent Canada.

« Mon expérience de collaboration avec BioTalent Canada a toujours été positive, indique-t-elle. Chaque fois que j’avais une question ou une préoccupation, on était en mesure de me répondre et de m’aider. Maintenant, je suis abonnée aux courriels par lesquels BioTalent Canada envoie des renseignements utiles sur la communauté scientifique et les possibilités qu’elle offre ».

L’IARC a embauché à plein temps l’un des trois participants au PSPE. Les deux autres sont en voie de terminer leur programme de premier cycle.

Pour envoyer une demande dans le cadre du PSPE ou de tout autre programme de subventions salariales de BioTalent Canada, consultez le site biotalent.ca/fr/programs. Vous pourriez aussi trouver vos propres perles.


Financé en partie par le Programme d’apprentissage intégré en milieu de travail pour étudiant