Une étude sur le marché du travail souligne les écarts exposés par la pandémie de COVID-19.
Ottawa, le 6 décembre 2021 – La bioéconomie, un secteur potentiel de croissance économique pour l’Ouest canadien, s’apprête à créer des emplois, mais le bassin actuel de candidats pour ces postes est au trois quarts vide.
C’est ce que révèle une étude sur le marché du travail sans précédent publiée cet automne par BioTalent Canada. Aujourd’hui, l’organisation a publié huit rapports qui présentent le contexte actuel, les tendances, les défis et les possibilités qui se présentent à chaque région.
Selon le rapport sur l’Ouest canadien – qui comprend la Colombie-Britannique et l’Alberta – et un rapport connexe sur le Grand Vancouver le bassin de candidats de la région n’est pas suffisamment pourvu pour satisfaire à la demande. D’ici 2029, l’industrie de la biotechnologie de l’Ouest canadien risque de faire face à un manque de 18 800 travailleurs en bioéconomie, et les estimations actuelles indiquent qu’il n’y aura pas assez de travailleurs pour répondre aux besoins en main-d’œuvre.
Alors que d’autres régions du Canada s’attendent à un déclin important de l’emploi dans la bioéconomie après la pandémie en 2021, ce n’est pas le cas dans l’Ouest canadien. L’emploi dans la bioéconomie de la région devrait croître d’un peu moins de 2 % à court terme et de 1,2 % par an à moyen et à long terme. La question demeure à savoir si les employeurs potentiels peuvent recruter la main-d’œuvre nécessaire.
Les rapports indiquent que la pandémie de COVID-19 a mis en évidence des lacunes importantes de la bioéconomie canadienne, notamment la capacité de fabrication et de transformation biologiques, ce qui fait qu’au départ, le Canada n’était pas en mesure de produire suffisamment d’équipement de protection individuelle et n’avait aucune capacité à l’échelle nationale de mettre au point et de fabriquer des vaccins. Le manque de main-d’œuvre qualifiée pourrait entraver les efforts visant à combler cette lacune.
Selon les estimations, l’Ouest canadien aura besoin de 4 760 travailleurs supplémentaires dans le secteur de la biofabrication d’ici 2029 (dont 1 220 dans la bio-industrie et 1 740 dans l’agrobiotechnologie), même si l’on ne tient pas compte de la croissance attribuable aux investissements du gouvernement fédéral annoncés récemment. Seulement 25 % de ces postes seront pourvus par l’offre prévue pendant cette période.
« Pour combler les pénuries, la bioéconomie devra élaborer de nouvelles stratégies », déclare Rob Henderson, président et chef de la direction de BioTalent. « Dans l’Ouest canadien, il pourrait s’agir notamment de mesures pour élargir le bassin de candidats. Le pourcentage de membres des minorités visibles est plus élevé dans la bioéconomie de l’Ouest canadien que dans d’autres régions, mais l’industrie aurait la possibilité de se diversifier encore davantage. »
Voici d’autres constatations dans l’analyse régionale de l’Ouest canadien qu’il convient de signaler :
- La bioéconomie de l’Ouest canadien compte quelque 3 800 organisations, principalement des petites et moyennes entreprises, qui représentent 28 % des entreprises de la bioéconomie du Canada. Ensemble, ces entreprises employaient environ 48 000 personnes en 2019.
- La main-d’œuvre de la bioéconomie de l’Ouest canadien couvre un large éventail de professions, la R.-D. et la fabrication représentant ensemble près de la moitié de tous les emplois dans la région.
- La bioéconomie de l’Ouest canadien devrait connaître une croissance modeste de 2022 à 2029.
- En moyenne, les femmes représentent le tiers (34 %) des travailleurs de la bioéconomie dans l’ensemble de la région et les minorités visibles environ le quart (22 %).
TENDANCES INFRARÉGIONALES
Les différences infrarégionales dans les conditions économiques ont une incidence sur l’activité de la bioéconomie dans certains secteurs de la région. Voici quelques-unes des tendances les plus marquantes des sous-régions de l’Ouest canadien :
Vancouver
- Plusieurs entreprises de biosanté bien établies.
- La concurrence constitue un défi de recrutement important, surtout pour attirer des talents de premier échelon.
- Le secteur local de la technologie est un concurrent clé pour les talents, car il offre souvent une rémunération plus élevée pour les postes de premier échelon.
- Une solide association d’étudiants en biotechnologie aide à établir des liens entre les diplômés et les employeurs.
- Le programme Facilitating Access to Skilled Talent (FAST) de l’Immigrant Employment Council de Colombie-Britannique aide les nouveaux arrivants au Canada à appliquer leurs compétences et leur expérience à la bioéconomie.
Nord de la Colombie-Britannique
- Axé principalement sur la foresterie et la biomasse (granules de bois et production de granules).
- Les scieries comptent sur un large éventail de talents, allant des manœuvres aux gens de métier,
au transport et à l’utilisation de matériel.
- Le recrutement n’est habituellement pas un défi, car de nombreuses personnes sont attirées par l’abordabilité de la vie dans les petits centres, mais les employeurs sont en concurrence avec les raffineries de pétrole et les usines de produits chimiques à proximité.
- La rétention peut être un problème, car certaines personnes dans les métiers à forte demande ne restent qu’un an ou deux avant de partir.
Alberta
- Axé principalement sur la biosanté, mais comprend également quelques entreprises bio-industrielles
- Il est relativement facile de trouver des talents de premier échelon étant donné l’offre de diplômés des universités et des collèges de la province, mais les employeurs remarquent un manque d’expérience dans l’industrie chez les titulaires de doctorat, y compris les compétences en affaires nécessaires pour élaborer des produits.
- Les entreprises bio-industrielles ont de la difficulté à trouver et à garder des talents en raison de la concurrence du secteur pétrolier et gazier, qui exige beaucoup des mêmes compétences.
Pour obtenir de plus amples renseignements et pour prendre connaissance des rapports complets, consultez le site : biotalent.ca/EtudeIMT.
Financé en partie par le Programme d’initiatives sectorielles du gouvernement du Canada.
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À propos de BioTalent Canada
BioTalent Canada soutient les gens derrière la science essentielle. Reconnue comme la source incontournable de renseignements sur le marché du travail, BioTalent Canada guide les intervenants de la bioéconomie avec des données factuelles et des normes axées sur l’industrie. BioTalent Canada s’efforce de catalyser l’intelligence en bioéconomie, de combler le fossé entre les talents prêts à l’emploi et les employeurs et d’assurer l’agilité, la résilience et la durabilité de l’un des secteurs les plus vitaux du Canada. Figurant depuis peu sur la liste des 50 meilleurs lieux de travail au Canada dans la catégorie des employeurs de 10 à 50 employés et détentrice de la certification Great Place to WorkMD 2021, BioTalent Canada applique en son sein les mêmes normes que celles qu’elle recommande à ses partenaires. Ces distinctions lui ont été attribuées après une analyse rigoureuse et indépendante effectuée par Great Place to WorkMD
Pour en savoir plus, visitez biotalent.ca/fr.
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