Une entreprise en démarrage de Vancouver réussit à s’adapter à la COVID-19 grâce aux subventions salariales pour étudiants

Il y a quatre ans, Mateo Pekic, un élève du secondaire en Colombie-Britannique devenu fondateur et directeur de l’innovation, a inventé la technologie de base à l’origine de 3DQue, une entreprise d’impression 3D de Vancouver. Il n’avait toutefois pas encore l’âge légal d’être un dirigeant d’entreprise. Il a donc communiqué avec Steph Sharp, la mère d’un camarade de classe et une experte chevronnée du domaine des entreprises en démarrage.

« Lorsque Mateo a décidé de commercialiser sa technologie, il m’a demandé de me joindre à lui pour diriger l’entreprise, affirme Steph Sharp, présidente et directrice générale de 3DQue. J’aimais vraiment la technologie et ses retombées sociales, environnementales et économiques. Nous avons donc fondé ensemble 3DQue. »

« Vous ratez 100 % des tirs que vous ne tentez pas. » – Wayne Gretzky

Les affaires roulaient rondement. 3DQue se taillait une solide réputation dans l’industrie. Puis, la COVID-19 a frappé, et Steph et Mateo ont dû prendre une décision qui allait changer l’entreprise. Ils devaient déterminer s’ils allaient continuer de desservir leur clientèle actuelle ou prendre un énorme risque et tenter d’accéder à un nouveau marché qu’ils ne connaissaient pas. Ils ont choisi de prendre le risque.

Le gouvernement fédéral a proposé à cette jeune entreprise en démarrage une occasion qui allait changer le cours de son existence, et même sa classification. Le gouvernement fédéral voulait que 3DQue fabrique de l’équipement de protection individuelle (EPI) et des écouvillons.

« Avant la COVID-19, nous desservions des entreprises qui utilisaient notre technologie pour fabriquer toutes sortes d’objets, que ce soit dans le secteur de la science des matériaux ou pour des applications médicales et industrielles, dit Steph. À l’époque, je n’aurais pas répertorié notre entreprise dans le domaine de la biotechnologie, mais le contexte a changé, presque instantanément, au début de la pandémie. »

« Au centre de la difficulté se trouve l’opportunité. » – Albert Einstein

Deux obstacles de taille se dressaient devant Steph et Mateo.

  1. Comment s’assurer de respecter la réglementation complexe de l’industrie.
  2. Comment augmenter considérablement l’inventaire afin de répondre à la demande sans avoir les ressources financières pour le faire.

3DQue a été présenté à LifeSciences BC (LSBC), une association industrielle non gouvernementale à but non lucratif qui appuie et représente la communauté des sciences de la vie de la Colombie-Britannique. LSBC a fait sa part pour aider 3DQue à surmonter le premier grand obstacle rencontré. De plus, grâce à son partenariat avec BioTalent Canada, LSBC a pu prêter main-forte à 3DQue pour relever le deuxième défi.

BioTalent Canada a offert son appui et présenté à 3DQue le Programme de stages pratiques pour étudiants (PSPE). Le PSPE est un programme de subventions salariales visant à aider les étudiants inscrits notamment à des programmes de STIM, de soins de santé et d’administration dans des établissements d’enseignement postsecondaire canadiens à mieux se préparer au marché de l’emploi. Le PSPE couvre le salaire d’un étudiant à hauteur de 75 % jusqu’à concurrence de 7 500 $.

Le PSPE était la solution au dilemme de 3DQue. Jusqu’alors, Steph et Mateo n’étaient pas certains si l’entreprise pouvait réalistement accepter la demande du gouvernement. Grâce au PSPE, 3DQue a embauché neuf étudiants ayant des profils diversifiés à l’automne et prévoit en embaucher dix autres cet hiver.

« Nous avons toujours cherché à embaucher la meilleure personne pour le poste et les bonnes personnes pour notre entreprise, explique Steph. Nous sommes une équipe paritaire avec des membres âgés entre 16 et 58 ans. Et nous avons des employés de diverses origines ethniques, provenant d’au moins huit pays différents. La diversité est un aspect important de notre processus d’embauche. »

« Vous ne bâtissez pas une entreprise, vous bâtissez des gens, puis les gens bâtissent l’entreprise. » – Zig Ziglar

Les participants au PSPE ont été embauchés pour résoudre des défis liés à la technologie, à la production, à la conception, aux finances, au marketing et à la chaîne d’approvisionnement. Ils ont eu un impact sur pratiquement tous les aspects de l’organisation, qu’il s’agisse de la recherche et du développement, du marketing numérique, du maintien d’une production hebdomadaire continue, de la coordination de l’embauche et des subventions ou de la tenue de livres.

En six courtes semaines seulement, 3DQue a été en mesure de développer et de lancer Quinly for Ender 3, un processus automatisé intégral pour les imprimantes 3D qui enlève des pièces sans intervention humaine. C’est la première innovation du genre au monde. Cette réalisation aurait été impossible sans la contribution des étudiants du PSPE.

« Ces jeunes ont vraiment pris la balle au bond et plusieurs de nos participants pouvaient remplir leurs rôles de manière autonome en deux ou trois semaines, explique Steph. Sans le PSPE, nous n’aurions pas pu continuer à mettre au point notre technologie et à produire des EPI. »

Les étudiants en génie ont développé le matériel informatique, les étudiants en sciences informatiques ont travaillé avec le programmeur principal de 3DQue pour produire le logiciel, et les étudiants en administration ont élaboré des documents et des campagnes de marketing numérique, en plus de contribuer à l’analyse financière et au calcul des coûts.

Steph ajoute que la moitié des étudiants ont exprimé de l’intérêt pour revenir travailler pour l’entreprise. Elle indique aussi que l’entreprise prévoit continuer à approfondir sa relation naissante avec BioTalent Canada en embauchant 10 autres étudiants du PSPE à l’hiver.

En terminant, quel conseil peut-elle offrir aux petites et moyennes entreprises qui hésitent à embaucher des étudiants ?

« Ayez des objectifs clairs et tentez de trouver des personnes qui possèdent des compétences précises. Plusieurs étudiants font des projets en parallèle qui peuvent être très utiles pour les amener à assumer leurs fonctions plus rapidement. Bon nombre de nos étudiants du PSPE ont précédemment fait plusieurs stages co-op consécutifs. Je vous suggérerais de rechercher ce type de stagiaires puisqu’il peut être long avant qu’ils trouvent leur rythme et deviennent productifs. »

Pour soumettre une demande dans le cadre du PSPE ou de tout autre programme de subventions salariales de BioTalent Canada, visitez biotalent.ca/programmes.


Financé en partie par le Programme d’apprentissage intégré en milieu de travail pour étudiant