Point de vue de l’industrie : Immune Biosolutions

Deux générations qui innovent côte à côte

Article initialement publié dans le rapport Gros plan sur la bioéconomie : Québec de BioTalent Canada.

Immune Biosolutions vise à être la prochaine entreprise canadienne phare dans le domaine des sciences de la vie, et elle sait qu’elle a besoin d’une culture d’entreprise forte pour atteindre cet objectif. Le succès repose sur le mariage entre les connaissances et l’expertise de ses chercheurs chevronnés et la capacité des recrues de la prochaine génération à alimenter une croissance à grande vitesse.

Q : Sur quels aspects concentrez-vous vos activités chez Immune Biosolutions?

FRÉDÉRIC LEDUC, CHEF DE LA DIRECTION (Ancien) : Nous découvrons et développons des immunothérapies – en utilisant des anticorps pour réoutiller le système immunitaire des patients afin qu’ils puissent combattre les maladies infectieuses et les cellules cancéreuses. Nous sommes en train de mettre au point un traitement aux anticorps contre la COVID-19. Nous avons également développé plusieurs plateformes pour éliminer les goulots d’étranglement dans la découverte de médicaments et nous voulons élargir cet aspect. Nous avons pour objectif de devenir la prochaine entreprise phare en sciences de la vie au Canada.

Q : Quel est votre plus grand défi en matière de RH pour atteindre cet objectif?

MELODY LOUBAT, CONSEILLÈRE EN RESSOURCES HUMAINES : Tout d’abord, c’est simplement notre vitesse de croissance. Nous avons récemment embauché 15 personnes en quelques semaines seulement. Nous constatons également qu’il y a des différences générationnelles dont nous devons être conscients et qui doivent être bien gérées. La plupart des nouveaux employés font partie des générations Z et Y, et ils ont des habitudes de travail et des attentes différentes de celles de nos chercheurs principaux. Avec deux quarts de travail par période de 24 heures, il nous faut maintenir la synergie entre nos équipes.

Q : Comment bâtir une culture qui fait ressortir ce qu’il y a de mieux dans les deux générations?

ML : Vous devez maintenir un dialogue ouvert et être proactif. L’essentiel est de demander aux gens ce qu’ils recherchent au lieu de simplement supposer que vous le savez.

FL : Nous essayons d’en faire le plus possible. Nous tenons des réunions hebdomadaires sur les RH et effectuons des sondages périodiques. Nous travaillons en partenariat avec BioTalent Canada, Montréal Invivo et Pharmabio Développement, qui offrent des programmes de perfectionnement des talents, des nouvelles et des services pour soutenir notre secteur. Nous avons également un incubateur qui fournit des ressources en RH et un encadrement, une transmission des connaissances et de la formation. Nous avons aussi un consultant externe en RH qui est également professeur d’université; il comprend la mentalité des jeunes diplômés. Et nous avons embauché Melody, qui se concentre sur la création de la dynamique d’équipe.

ML : Notre processus d’entrevue vise à rechercher la bonne personne pour le poste. Les scientifiques ont l’esprit très ouvert et peuvent acquérir de nouvelles compétences rapidement, mais on ne peut pas les former à s’intégrer à l’équipe. En ce sens, le fait que nous commencions à renforcer notre image de marque en tant qu’employeur est utile.

Q : Quels postes avez-vous le plus besoin de pourvoir à court ou à long terme?

FL : Au cours des deux prochaines années, nous aurons besoin de scientifiques ayant des compétences en gestion, en leadership, en gestion de projets et de risques, en communication, en résolution de problèmes et en éthique. Les universités canadiennes produisent d’excellents scientifiques, mais il y a toujours une lacune dans leur ensemble de compétences. Nous avons aussi besoin de plus d’entrepreneurs. Cette qualité est extrêmement utile. Et nous avons besoin de gens ayant des compétences spécialisées en intelligence artificielle, ce qui nous met en concurrence avec Google et Facebook. Ensuite, il y a les postes opérationnels non scientifiques – acheteurs, comptables, développement des affaires.

Q : Le travail à distance a-t-il élargi votre bassin de candidats?

FL : Le travail à distance permet d’atteindre plus de gens, mais le recrutement est aussi devenu plus coûteux. Les candidats savent quels salaires ils peuvent obtenir, même si ces salaires ne sont pas basés sur leur lieu de résidence. Un candidat potentiel au poste de médecin-chef peut exiger un salaire proportionnel au coût de la vie à Boston, où se trouvent beaucoup de talents, même si le coût de la vie est moins élevé à son lieu de résidence.

Q : La diversification de votre effectif figure-t-elle parmi vos objectifs spécifiques?

ML : Nous croyons fermement que la diversité stimule l’innovation. Et elle continuera d’augmenter puisque nous recruterons bientôt à l’extérieur du Canada.

FL : À l’heure actuelle, nous sommes 42 personnes provenant de 10 pays différents. Nos deux membres indépendants du conseil d’administration sont des femmes, dont l’une est de couleur. La diversité reflète ce que nous sommes en tant que scientifiques et en tant que personnes.

 


Profil de l’entreprise : Immune Biosolutions

Lieu : Sherbrooke
Employés : 42
Sous-secteur : Biosanté

Immune Biosolutions est une jeune entreprise biopharmaceutique axée sur la découverte, l’ingénierie et le développement d’anticorps de poulet humanisés qui ciblent les protéines membranaires intraitables et offrent un potentiel thérapeutique validé.