Faire des vagues en tant que champion de l’eau propre

Ce récit a été publié initialement dans le rapport des jeunes de BioTalent Canada intitulé : Assurer la croissance de la bioéconomie : pleins feux sur les jeunes


Juno Garrah reading water test resultsQuand les programmes pratiques estivaux ont été annulés à cause des restrictions liées à la COVID-19, Juno Garrah, nouvelle employée chez Water Rangers, a transféré les grands espaces en ligne et aidé l’organisation à joindre un public plus vaste que jamais. Il s’agissait de la première de nombreuses répercussions qu’elle a eues depuis qu’elle s’est jointe à l’organisme à but non lucratif grâce à l’aide du Programme de stages Horizons Sciences pour les jeunes de BioTalent Canada.

L’organisme Water Rangers contribue à la protection des cours d’eau canadiens en remettant à des « citoyens scientifiques » des trousses de dépistage abordables afin qu’ils surveillent eux-mêmes la qualité de leur eau à l’échelle locale. Dans le cadre des programmes éducatifs qu’il offre, les enfants se rendent sur le terrain afin de s’exercer à prélever des écha

ntillons d’eau et on leur enseigne comment lire et comprendre les résultats sans devoir se rendre dans un laboratoire.

Les programmes estivaux font partie intégrante des activités que mène Water Rangers, indique Mme Kat Kavanagh, fondatrice et directrice générale. C’est pourquoi il était crucial de recourir aux services de Juno pour appuyer cet effort.

« En tant que petite entreprise à vocation sociale, nous n’aurions pas été en mesure d’embaucher Juno sans la subvention accordée par BioTalent Canada, et nous ne nous serions pas adaptés au nouveau format sans son raisonnement créatif », explique Mme Kavanagh. « Des jeunes comme Juno apportent un genre d’énergie différente et suscitent un changement qui nous fait réellement avancer en cours de route ».

Mme Garrah a mis sur pied les programmes virtuels de Water Rangers en transformant sa cour, bordée par la rivière Mississippi de la vallée de l’Outaouais, en studio extérieur en direct. Grâce au format en ligne, il a été possible de faire participer des jeunes qui venaient d’aussi loin que le Nord de l’Ontario, la Saskatchewan, la Colombie-Britannique et les Territoires du Nord-Ouest, élargissant le public local traditionnel de l’organisme.

« Après quelques expériences, nous exécutons maintenant tous nos programmes ligne ou sur Zoom », dit-elle.

De la collecte d’échantillons au regroupement de données

Quand les programmes estivaux ont pris fin, Mme Garrah a porté son attention sur la plateforme de données de Water Rangers, où les utilisateurs des trousses de tests de surveillance de l’eau à faire soi-même téléchargent leurs résultats. Elle a passé l’automne et l’hiver à élaborer des protocoles afin de transférer automatiquement les données à DataStream, un agrégateur qui regroupe la recherche communautaire, universitaire et publique dans l’ensemble de données le plus complet sur la qualité de l’eau du Canada.

« Les changements climatiques sont responsables de la détérioration et de la disparition des terres humides et des rives qui protègent les cours d’eau », indique Mme Kavanagh. « Nous voyons aussi les résidus jetés par les exploitations agricoles se retrouver directement dans les cours d’eau. Le fait de réunir le plus de données possible contribue à nous donner une image exacte et concrète de la qualité de l’eau à l’échelle du pays ».

L’expérience du « travail de bureau »

Juno Garrah reading water test results

La possibilité de faire du « travail de bureau » afin de concevoir le logiciel de transfert de données a représenté un aspect précieux du programme de stage Horizons Sciences, indique Mme Garrah. « La plupart des emplois que j’ai occupés auparavant étaient plus physiques et à l’extérieur. Le travail de bureau avec une équipe est totalement différent. Le fait de participer à la planification et à la coordination est une excellente expérience, que je peux mettre en pratique au fur et à mesure que je progresse dans ma carrière. »

« C’était un endroit super où me retrouver immédiatement après mes études. Le fait d’avoir un contrat d’un an m’a donné le temps de m’installer et de trouver mon rôle afin de contribuer pleinement. »

La durée d’un an du programme a également été cruciale, indique-t-elle. « Les contrats dans les domaines de l’écologie et de la conservation sont habituellement plus courts. C’était un endroit super où me retrouver immédiatement après mes études. » Le fait d’avoir un contrat d’un an m’a donné le temps de m’installer et de trouver mon rôle afin de contribuer pleinement. »

Water Rangers cherche maintenant à obtenir un financement afin de donner un poste permanent à Mme Garrah, indique Mme Kavanagh, afin que l’organisme puisse continuer de tirer profit de sa passion pour la protection de l’eau douce.

« Étant donné que l’eau douce est si abondante au Canada, il est impossible pour les gouvernements de la tester au complet et, puisqu’il faut de bonnes données pour prendre des décisions stratégiques éclairées, il est crucial de faire participer des citoyens scientifiques », indique-t-elle. « Nous avons besoin de champions comme Juno pour diffuser ce message. »

Ce projet a été réalisé avec le soutien financier de :