Candidature au prix Catalyseur MAGNUS 2018 récompensant la meilleure recrue – Lake Winnipeg Foundation

Félicitations à Chelsea Lobson, participante au programme Objectif carrière verte et lauréate du prix Catalyseur MAGNUS 2018 décerné à la meilleure recrue! Lisez le dossier de candidature présenté par la Lake Winnipeg Foundation pour découvrir ce que Chelsea apporte à la bioéconomie canadienne.

Dossier de candidature :

Lake Winnipeg Foundation logo

Contribution à la culture de l’entreprise

La Lake Winnipeg Foundation (LWF) est un moteur de changement qui coordonne des actions visant à améliorer la santé du 10e lac d’eau douce du monde en superficie. Fondée en 2005 par un regroupement de citoyens bénévoles, la LWF est aujourd’hui un organisme environnemental respecté qui collabore avec des organismes sans but lucratif, des établissements d’enseignement, des acteurs des secteurs public et privé, des membres des Premières Nations et la population en général.

Photo of Chelsea Lobson in the fieldNe comptant que six employés permanents, la fondation s’est dotée d’une culture axée sur la collaboration, la polyvalence, l’agilité et la coopération. Chelsea Lobson représente à merveille cette philosophie. Elle s’est jointe à l’équipe en janvier 2017 en tant que coordonnatrice de la surveillance communautaire. Son travail consistait à recruter et à soutenir des bénévoles pour le nouveau réseau de surveillance communautaire du lac Winnipeg, à coordonner les activités connexes au jour le jour, à analyser les échantillons et à diffuser les résultats dans la collectivité.

Chelsea est une jeune chercheuse enthousiaste et passionnée qui n’hésite pas à se retrousser les manches pour remplir son mandat, quelle que soit la tâche à accomplir. Elle a organisé des centaines de dispositifs de prélèvement intégrés, de bouteilles de plastique, d’appareils de filtration portatifs et d’autres pièces d’équipement nécessaires à l’échantillonnage, enseigné les protocoles de prélèvement à des bénévoles de partout au Manitoba, réalisé des analyses en laboratoire conformément aux normes fédérales au moyen d’équipement de pointe et transformé les données brutes en information utile pour les districts de conservation et les gestionnaires de terres de la région.

L’attitude sympathique et engageante de Chelsea fait non seulement d’elle une merveilleuse collègue au bureau, mais elle lui permet aussi de nouer des liens solides avec les nombreuses parties intéressées qu’elle côtoie sur le terrain : producteurs agricoles, enseignants, jeunes, chercheurs et représentants d’organisations nationales liées à l’eau, des gouvernements et des bailleurs de fonds.

Elle est décidée à changer les choses et son parcours fait d’elle la personne idéale pour contribuer à la mission de la LWF, qui consiste à améliorer la santé du lac Winnipeg en misant sur des politiques et des pratiques fondées sur des données probantes. Terminant actuellement sa maîtrise au département d’environnement et de géographie de l’Université du Manitoba, elle s’intéresse à la toxicologie aquatique et aux bactéries résistant aux antibiotiques dans les effluents d’eaux usées, en plus de faire du travail de terrain dans les collectivités autour du lac.

Outre son impressionnant bagage scientifique et son souci du détail lorsqu’elle recueille et analyse des données, Chelsea se donne sans compter, allant même jusqu’à organiser des réunions d’équipe chez elle. La Lake Winnipeg Foundation est un meilleur organisme grâce à elle.

Contribution à l’esprit d’innovation de l’entreprise

Partout au Canada, la science citoyenne apparaît comme un moyen novateur et économique d’améliorer la surveillance environnementale et l’accès à l’information.

Chelsea Lobson with colleagues in the fieldL’activité humaine, de l’agriculture au développement urbain, entraîne le rejet de phosphore dans les cours d’eau de l’immense bassin versant du lac Winnipeg. Présent en trop grande quantité, le phosphore provoque l’eutrophisation du lac et accroît la fréquence et l’ampleur de la prolifération d’algues potentiellement nocives. La détection des secteurs à haute teneur en phosphore nous aidera à investir notre énergie et nos ressources judicieusement pour améliorer la qualité de l’eau.

La surveillance communautaire favorise la collecte, l’analyse et la diffusion de données scientifiques. Appuyé par une solide expertise scientifique, le réseau de surveillance communautaire du lac Winnipeg permet d’accroître les moyens de surveillance à relativement peu de frais et d’obtenir des données fiables et utiles pour parfaire les politiques et les pratiques en matière de protection de l’eau.

Chelsea est responsable du développement et des activités du réseau. À ce titre, elle a collaboré avec des scientifiques expérimentés et des groupes responsables du bassin versant à l’élaboration d’une méthode novatrice de collecte et d’analyse des données ainsi qu’à la mobilisation et à l’éducation des citoyens.

Les protocoles du réseau ont été rendus compatibles avec les programmes de surveillance de l’eau des gouvernements fédéral et provincial afin que les données recueillies puissent enrichir les ensembles de données existants de même que notre compréhension des tendances, des défis et des solutions qui caractérisent la gestion de l’eau.

Ces données sont maintenant utilisées pour mesurer les retombées des investissements novateurs dans la gestion des ressources hydriques un peu partout sur le territoire.

La LWF sait que des données inaccessibles ne sont d’aucune utilité. Chelsea veille donc à transmettre l’information aux bénévoles et aux décideurs locaux grâce à divers moyens de communication. Elle développe de nouvelles technologies utilisables sur le terrain ainsi qu’un système de gestion de l’information qui sera accessible à tous les acteurs intéressés.

La détermination de Chelsea à promouvoir la surveillance communautaire est une véritable source d’inspiration. En plus de tisser des liens avec des enseignants du coin et leurs élèves en donnant des conférences et de la formation, elle a tenu la vedette du numéro printemps-été du bulletin de la LWF et s’est adressée à des auditoires pancanadiens au nom de la fondation.

Chelsea se dépasse constamment pour tenir ses engagements et favoriser la participation communautaire. Elle a d’ailleurs eu l’occasion de démontrer son aplomb peu de temps après son arrivée, en mars, alors qu’une tempête de neige avait rendu les routes dangereuses et qu’elle devait se rendre en campagne pour former de nouveaux bénévoles. Peu impressionnée, elle s’est arrêtée en chemin pour appeler les bénévoles et leur annoncer que la formation aurait plutôt lieu dans le café d’un poste d’essence près de là.

Suscitant un intérêt considérable parmi la population, la surveillance communautaire est perçue comme un outil innovant de gestion adaptative de l’eau au XXIe siècle. Grâce au leadership de Chelsea, le réseau de surveillance communautaire du lac Winnipeg est devenu un modèle du genre pour le reste du pays. En juin 2017, le programme a été présenté comme un exemple de mobilisation citoyenne proactive pour combler le déficit de données sur l’eau lors du sommet Cours d’eau en santé de WWF-Canada.

Contribution à l’atteinte d’un objectif d’équipe ou d’entreprise

Les échantillons d’eau recueillis par les bénévoles du réseau de surveillance communautaire du lac Winnipeg sont utilisés pour repérer les secteurs à haute teneur en phosphore dans le bassin versant. Ce travail contribue directement à la mission de la LWF consistant à améliorer la qualité de l’eau du lac Winnipeg en posant des gestes fondés sur des données probantes. En 2017, nous avions comme objectifs d’étendre le programme à plusieurs nouveaux districts de conservation, de recueillir au moins 600 échantillons et d’encourager nos partenaires à intégrer nos données à leurs travaux.

Grâce à Chelsea, le réseau a largement dépassé ces objectifs. La saison d’échantillonnage 2017 s’est déroulée sous le signe de la croissance :

  • 20 nouveaux bénévoles recrutés
  • Six districts de conservation partenaires, alors qu’ils n’étaient que deux l’année précédente
  • 1 200 échantillons d’eau recueillis, comparativement à 200 l’année précédente, soit une augmentation spectaculaire de
  • 600 % par rapport au projet pilote de 2016
  • 75 sites surveillés au Manitoba, comparativement à 12 l’année précédente
  • Deux partenaires clés ayant intégré les données à leurs travaux sur le terrain

La réussite et la croissance du programme sont directement attribuables à la présence d’une coordonnatrice de la surveillance communautaire à temps plein. Grâce à l’augmentation du nombre d’échantillons prélevés, les partenaires du bassin versant auront accès à des données sur le phosphore utiles à leurs programmes. Ces données contribueront de façon importante à l’objectif principal de la LWF, soit de réduire l’apport en substances nutritives dans le lac Winnipeg.

Contribution à la recherche d’une solution à un problème de l’entreprise

Les réseaux de citoyens scientifiques se heurtent à de multiples difficultés. Il peut être coûteux de louer des laboratoires et de l’équipement. Les bénévoles sont souvent dépassés par le temps et l’expertise nécessaires pour analyser les échantillons recueillis. Si elles ne sont pas recueillies et analysées de façon rigoureusement scientifiques, les données issues de la surveillance communautaire peuvent susciter la méfiance des décideurs.

Chelsea Lobson testing water in the fieldChelsea a surmonté toutes ces difficultés. En étroite collaboration avec les conseillers scientifiques reconnus à l’échelle nationale de la LWF, elle a amené le réseau de surveillance communautaire du lac Winnipeg à établir des protocoles compatibles avec ceux des programmes fédéraux et provinciaux et avec des programmes d’autres pays. Le réseau de surveillance communautaire produit ainsi des données crédibles et de qualité qui génèrent des occasions de partenariat. Le plus important partenariat a été conclu avec Agriculture Canada, qui prête l’équipement de son laboratoire de Morden, au Manitoba, où Chelsea analyse maintenant les échantillons recueillis par les bénévoles du réseau. Son expertise n’est pas passée inaperçue auprès de ses homologues fédéraux : on lui a récemment demandé de concevoir, en parallèle à ses propres travaux, des protocoles officiels pour l’utilisation de l’analyseur d’échantillons conformément aux normes nationales. Cette demande témoigne de la confiance placée en cette jeune scientifique en début de carrière, mais qui réalise déjà de grandes choses.

Chelsea est à la tête d’un mouvement croissant de citoyens scientifiques qui posent des gestes concrets pour améliorer leur collectivité. Par sa contribution aux activités de la Lake Winnipeg Foundation et du réseau de surveillance communautaire, elle mobilise des gens soucieux de la saine gestion de l’eau partout au Manitoba. En enrichissant notre compréhension des cours d’eau locaux, elle aide à trouver des réponses aux enjeux pressants touchant le lac Winnipeg. C’est pourquoi Chelsea mérite amplement de remporter le prix Catalyseur MAGNUS 2018 remis à la meilleure recrue en biotechnologie.