Article publié sur CareerWise
Howard Miller
L’année 2020 a été parmi les plus éprouvantes que le monde a connues depuis plus de 100 ans. La pandémie de COVID-19 a obligé de nombreuses organisations à faire preuve d’une grande créativité. Nombre de celles dites « non essentielles » ont dû s’adapter à la réalité des bureaux virtuels. Les tables de cuisine sont devenues des cubicules improvisés pour un grand nombre de personnes. Beaucoup d’entreprises ont fait faillite. Et plusieurs ont été obligées de se réorienter.
En d’autres termes, de nombreuses entreprises canadiennes ont été contraintes – pour reprendre les paroles immortelles du personnage de Friends, Ross Gellar – de PIVOTER!
Une entreprise d’impression 3D établie en Colombie-Britannique, 3DQue, figure parmi celles qui se sont retrouvées confrontées à un virage monumental pendant la COVID-19. Elle s’est vu proposer une occasion qui allait changer la destinée de cette jeune pousse et, même, sa classification.
Le présent article décrit les étapes suivies par 3DQue alors qu’elle était confrontée à une nouvelle direction et qu’elle ne savait où commencer.
Étape 1 : S’engager dans une nouvelle direction
Les choses allaient bon train pour Mateo Pekic, élève du niveau secondaire en Colombie-Britannique devenu le fondateur et le chef de l’innovation de 3DQue, et Steph Sharp, présidente et chef de la direction. L’entreprise était en train de se tailler une solide réputation dans le secteur de la fabrication industrielle quand la COVID-19 a frappé.
Le gouvernement fédéral a approché 3DQue et lui a proposé de fabriquer de l’équipement de protection individuelle et des écouvillons.
Les dirigeants de 3DQue devaient décider entre demeurer avec leur clientèle actuelle ou prendre un risque important en entrant dans un nouveau marché qu’ils ne connaissaient pas. La décision a été difficile à prendre, mais ils ont adhéré à l’idée selon laquelle on rate 100 % des tirs que l’on ne tente pas.
Ils se sont engagés dans la nouvelle direction et, grâce à cela, œuvrent désormais dans le secteur de la biotechnologie.
« À l’époque, je n’aurais pas classé notre entreprise dans le secteur de la biotechnologie, mais le contexte a changé, presque instantanément, au début de la pandémie », explique Mme Sharp.
Étape 2 : Rechercher et trouver de nouvelles ressources
Mme Sharp et M. Pekic n’avaient aucune expérience de la biotechnologie. Ils ont dû se familiariser avec la réglementation complexe du secteur afin de s’y conformer. Ils ont également dû trouver des façons de croître rapidement pour répondre à la demande, sans avoir les ressources financières pour le faire.
Ils ont déniché la solution grâce à deux ressources inestimables auxquelles ils ont pu avoir accès après avoir changé de secteur d’activités. LifeSciences BC (LSBC), association industrielle sans but lucratif qui appuie et représente la communauté des sciences de la vie de la Colombie-Britannique, a guidé 3DQue dans les méandres de la conformité. Par ailleurs, grâce à son partenariat avec BioTalent Canada, LSBC a pu prêter main-forte à 3DQue pour relever le défi de la croissance sans disposer des fonds nécessaires.
Étape 3 : Développer les jeunes talents
BioTalent Canada a présenté le Programme de stages pratiques pour étudiants (PSPE) à 3DQue, qui s’est avéré être la solution à son problème d’expansion. Même s’ils avaient déjà accepté de relever le défi, Mme Sharp et M. Pekic n’étaient pas certains que l’entreprise pouvait répondre aux exigences du gouvernement.
Financé en partie par le Programme de stages pratiques pour étudiants du gouvernement du Canada, le PSPE est un programme de subventions salariales qui vise à accroître l’employabilité des étudiants des établissements postsecondaires canadiens qui font leur entrée dans la bioéconomie canadienne.
Grâce au PSPE, 3DQue a embauché neuf étudiants à l’automne 2020 et prévoit en ajouter dix autres.
La seule façon pour 3DQue de répondre à la demande du gouvernement en matière d’équipement de protection individuelle était de confier aux étudiants plus de responsabilités que la plupart des entreprises ne le feraient. Cependant, les jeunes du Canada sont talentueux et peuvent aider une organisation à opérer une transformation si on leur en donne les moyens. 3DQue a mis ses étudiants au défi d’assumer un rôle actif plus important une fois qu’ils se sont habitués à l’entreprise.
Les étudiants ont touché à presque tous les aspects de l’organisation, qu’il s’agisse de la recherche et du développement, du marketing numérique, de la production d’une diffusion en continu hebdomadaire, de la coordination de l’embauche et des subventions ou de la tenue de livres.
En six semaines à peine, 3DQue a été en mesure de mettre au point et de lancer un nouveau produit novateur, tout en répondant aux exigences du gouvernement en matière d’équipement de protection individuelle. Cette réalisation aurait été impossible sans la contribution des étudiants du PSPE.
« Ces jeunes ont vraiment pris la balle au bond, explique Mme Sharp. Nombre d’entre eux pouvaient travailler de manière autonome après deux ou trois semaines. Sans le PSPE, nous n’aurions pas pu continuer à mettre au point notre technologie et à produire l’équipement de protection. »
Conclusion
Il ne fait aucun doute qu’un changement de direction constitue une aventure périlleuse pour une organisation. Il existe toutefois des mesures qu’une entreprise peut prendre pour faciliter la transition et accroître ses chances de succès. L’entreprise 3DQue a suivi les trois étapes décrites dans cet article et a ainsi prospéré.
Howard Miller
Howard Miller est le rédacteur en chef de BioTalent Canada. Il possède plus de 10 années d’expérience en tant que rédacteur professionnel couvrant des sujets liés à une vaste gamme d’industries et de secteurs. Diplômé du programme de relations publiques du Collège Algonquin, M. Miller connaît bien les communications. Contactez BioTalent Canada si votre entreprise œuvre dans le domaine de la biotechnologie, des sciences de la vie ou des soins de santé et si vous souhaitez en apprendre davantage au sujet des ressources disponibles.
Financé en partie par le Programme d’apprentissage intégré en milieu de travail pour étudiant. 
